Historique Église Évangélique

L’Église Évangélique d’Alfortville a commencé ses premières rencontres dans une maison en location. Nous sommes en 1930. C’est le pasteur Der Sahagian qui conduit les premières réunions et ceci jusqu’en 1934.

Après son départ pour les États-Unis, dans la même année, l’Union des Églises 2vangéliques Arméniennes de France décide d’envoyer à sa place le pasteur Margos Vékilian pour prendre le relai aux cultes du dimanche, l’enseignement de la langue arménienne (80 élèves), l’école du Dimanche, ainsi que les différentes fêtes. Ceci créa un enthousiasme chez les parents, mais surtout auprès de la jeunesse.

En 1937, la commission synodale prend la décision d’envoyer le pasteur Vékilian à Saint-Antoine (Marseille) pour remplacer le pasteur S.Bakalian qui se prépare comme missionnaire en Turquie.

C’est le pasteur J.Barsumian qui prend la relève, mais du fait de la deuxième guerre mondiale en 1939, il regagnera sa région lyonnaise. Le pasteur A.Missirian, en poste à Paris, apportera également sa contribution.

Faute de serviteurs, en 1944, le pasteur Papazian, dès son arrivée à Paris, sera désigné pour assumer les réunions du Dimanche.

Compte tenu du nombre croissant des fidèles, un terrain sera acquis à Alfortville même.

120 familles et célibataires contribuèrent par leurs dons à l’achat de ce terrain.

Malheureusement, dans les années qui suivront, à la suite d’un désaccord majeur avec l’Union de nos églises, le pasteur quittera son église, et se réunissait toujours dans un local situé rue Komitas, entraînant avec lui une grande partie des membres. À partir de cette période et jusqu’en 1964, il n’y aura ni pasteur, ni Église Évangélique, ni réunion.

1964 sera la plaque tournante. En effet, la pasteur K.Sislian en poste ) Paris, et le trésorier d’alors P.Injarabian, sont chargés par l’Union d’entamer les procédures en vue de la construction de l’église et de son presbytère sur le terrain acheté antérieurement.

Un an plus tard, l’Église enfin construite accueillera de nouveau le pasteur Vékilian. L’inauguration aura lieu dans la même année, ainsi que l’installation officielle du pasteur et de sa famille au 8 rue du Groupe Manouchian. Nous sommes en 1965. Très vite, le travail spirituel reprend.

Malgré cela, le nombre des fidèles reste très précaire. Et puis, à la suite d’une maladie brutale qui durera une année et demi, le pasteur ne pourra assumer toutes ses fonctions. Il sera alors assisté par le pasteur Kéchichian pour célébrer les cultes du Dimanche. Dieu rappellera son serviteur en septembre 1967. Ce fut un ministère béni, qui n’aura malheureusement duré que deux ans.

De 1967 à 1975 ; le pasteur Kéchichian assumera les cultes du Dimanche, les autres activités de la semaine seront prises en charge par la veuve du pasteur Vékilian. Malgré bien des efforts et les encouragements de églises sœurs, l’église d’Alfortville connaîtra des vicissitudes.

En 1975, c’est un nouveau pasteur, J.Yeremian qui prendra la suite et ceci jusqu’en 1981.

De 1981 à 1988, l’Église connaîtra une nouvelle vague de difficultés et fermera ses portes. Une fois de plus ce sont les membres de la communauté qui seront touchés.

Malgré tout, les rencontres de semaine se poursuivent dans la maison de Chaké Vékilian et les cultes du Dimanche à l’Église évangélique Arménienne de paris.

En 1988, le pasteur J.Mikaelian sera nommé à Alfortville. Conscient des problèmes et des besoins, il commencera un travail en profondeur avec les quelques fidèles de l’Église, surtout les jeunes. Les réunions de semaine et les cultes resteront inchangés.

Par la providence de Dieu et en réponse aux prières, en 1987, l’église et le presbytère qui étaient fermés jusqu’alors, seront rénovés grâce à l’aide efficace de l’A.M.A.A.

Le 31 janvier 1988, nous assistons à l’inauguration de l’église qui renaît. Les différentes activités, cette fois-ci locales vont reprendre : culte bilingue, école du dimanche, réunion de prière, cours d’arménien, rencontre des jeunes, soirée d’évangélisation.

Une véritable dynamique est redonnée à l’Église : une famille spirituelle se constitue.

En septembre 1990, le pasteur Mikaelian est nommé à l’Église évangélique de Beaumont (Marseille). Dans le même temps, le pasteur Bédikian prendra la relève. Le pasteur Mikaelian retrouver ason ministère en 2003 et restera jusqu’en 2015.

C’est en 2012 que le bâtiment aura une extension sur trois niveaux.

La spécificité de notre Église est que jusqu’à ces dernières années une majorité des membres était composée des frères et sœurs venus du Liban, de Syrie, d’Iran, suite aux douloureux  évènements qui les ont poussés sur le chemin de l’émigration.

Actuellement, l’Église se compose avec les sympathisants de 60 familles, avec une présence au culte d’une moyenne de 40 participants réguliers. Le nombre de membres professants est à ce jour de 21.

Depuis peu, elle accueille aussi un certain nombre de fidèles d’Arménie. Elle est un lieu d’accueil et d’intégration pour ces primo-arrivants au travers de l’amour fraternel qu’ils reçoivent et d’un accompagnement social spécifique.

L’Église s’ouvre actuellement à des chrétiens non arméniens.

Son défi est de garder l’équilibre entre chacune des cultures arménienne et non arménienne.

 

Propos recueillis auprès des pasteurs Joël Mikaelian et Gilbert Léonian